Chères Montoises, chers Montois,
Vous avez tous reçu dans votre boite aux lettres le bulletin municipal n°13 du 13 novembre 2024 relatif à l’aéroport de Beauvais-Tillé qui avait vocation à vous donner l’information la plus large possible sur l’exploitation de la plateforme aéroportuaire et son implication pour votre commune.
Pour ceux qui souhaiteraient s’y référer, vous trouverez ci-dessous les liens permettant de vous y reporter :
http://lemontsaintadrien.fr/wp-content/uploads/2024/11/2024-13.pdf
l’annexe 1, l’annexe 2 et les annexes 3 et 4
Il était indiqué dans ce bulletin que nous répondrions aux questions qui surgiraient à sa lecture par une réunion publique. Cependant, afin que l’annulation de celle-ci n’entrave pas la bonne diffusion de l’information, nous lui substituons la communication présente qui fera état de surcroît des résultats des campagnes de mesure du bruit et de la qualité de l’air sur votre commune.
Vous êtes 7 habitants à avoir adressé à la mairie vos questions qui, parce qu’elles se recoupaient, ont été classées en 5 thématiques :
1) actions de votre conseil municipal
2) développement économique de la plateforme, projet du délégataire
3) mesures du bruit et de la qualité de l’air sur votre commune
4) trajectoires
5) économie et immobilier/ circulation et stationnement
Afin de répondre précisément à ces questions, nous avons donc demandé aux personnes compétentes de bien vouloir y apporter leurs éléments de réponse.
Les questions que vous avez posées apparaissent en bleu dans le corps de texte
Ainsi nous souhaitons tout d’abord remercier nos contributeurs pour leur implication, M. Martin Antony, président exécutif du groupement Bellova, groupement qui, vous le savez, est le nouveau concessionnaire, M. Cochez, responsable environnement du groupement Bellova, M. Trubert Philippe, président du Syndicat Mixte de l’Aéroport de Beauvais Tillé (SMABT) et M. Linke Florian, Délégué de l’Aviation Civile (DGAC) des Hauts-de-France Sud.
- Questions relatives à l’action de votre conseil municipal :
Action de la commune pour actualiser le Plan de gêne sonore (PGS) et le plan d’exposition au bruit (PEB) ?
La révision d’un PEB/PGS est à l’initiative du Préfet et non pas de la commune, le conseil municipal n’est donc pas compétent pour la démarche de révision de ces documents, il peut la solliciter, comme votre conseil municipal l’a fait au travers de sa motion, mais ne peut pas l’imposer et encore moins l’initier.
Quel est l’avis de chaque élu sur la dégradation de la qualité de vie au sein du village ?
Et quel est l’avis public des représentants du Mont Saint Adrien au sein de l’agglomération et leurs éventuelles interventions ?
Nous ne transcrirons pas les avis individuels de vos conseillers municipaux puisque ceux-ci apparaissent déjà dans la motion que votre conseil municipal a votée. Et étant donné que cette motion a été votée à l’unanimité, chaque conseiller a donc le même avis sur ce sujet. Nous sommes conscients que l’aéroport de Beauvais Tillé est un atout économique et participe à l’attractivité du Beauvaisis mais son développement ne pourra pas faire abstraction des nuisances pour la riveraineté. Les élus du Mont Saint Adrien ont toujours été, sont et resteront donc attentifs à ce que l’activité de la plateforme aéroportuaire ne porte pas une atteinte déraisonnable à la qualité de vie de notre village. Notre discours envers toutes les parties prenantes est donc que nous souhaitons que les élus du territoire soient réellement associés aux discussions afin que nous puissions tous ensemble, non pas concilier des avis inconciliables, mais construire un futur vivable et acceptable par la majorité d’entre nous. Il s’agit là d’un difficile travail d’équilibriste mais qui n’est rien d’autre que le travail de la démocratie.
2. Questions relatives au projet du concessionnaire et au développement économique de la plateforme aéroportuaire (Réponses de M. Martin) :
Powerpoint de présentation du projet du concessionnaire pour l’aéroport de Beauvais Tillé :
Les 190 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’aéroport ont-ils des retombées concrètes pour la commune du Mont Saint Adrien ?
Le montant de 190 m€ correspond à l’estimation du PIB généré par l’aéroport toutes activités confondues.
Le chiffre d’affaires de l’aéroport en 2024 (net des missions régaliennes) est d’environ 87 m€ avec un excédent brut d’exploitation d’environ 13 m€ et des engagements d’investissements en début de période d’environ 200 m€.
Les retombées pour les communes du Beauvaisis sont :
- Une contribution importante à l’emploi local
- Le versement des taxes foncières et professionnelles (plus de 1 m€ par an)
- Une contribution importante à l’attractivité du territoire, non seulement par la connectivité apportée par l’aéroport (critère de plus en plus important pour les choix de localisation) mais aussi pour le maintien de l’économie et des services publics locaux (commerces, écoles, offre culturelle…)
Perspectives de développement économique réelles ? Quid si désengagement de Ryanair ?
C’est avant tout le risque de la société concessionnaire.
Nous considérons que ce désengagement est improbable compte-tenu de la dimension du marché touristique parisien et de l’absence d’alternative (le modèle ne fonctionne pas à CDG et Orly).
Pouvez-vous préciser la nature et répartition des 3400 emplois 2019 ou 4800 emplois 2024 ?
Temporaire, CDD et CDI ? Localisation géographique ? Entreprises ou secteur d’activité ?
Répartition des emplois
Actuellement 1.500 emplois directs :
Bellova 370
Sous-traitants 400
Avitaillement 25
Aérobus 110
Restauration 105
Commerces 60
Loueurs 40
Forces de l’ordre 160
Aviation Civile 45
Base Ryanair 170
Autres 20
On estime 300-400 emplois indirects dans le Beauvaisis (hébergement, services, transports) et environ 2.000 emplois en Ile de France (tourisme et autres)
Le chantier va représenter en moyenne 100 emplois par an.
Les 3.400 emplois correspondent à une estimation de l’étude d’impact socio-économique réalisée en 2021 sur la base des données de 2019. Une nouvelle étude va être lancée sur la base de 2024.
La méthodologie est celle de l’ACI Europe et se base sur 4 composantes :
- Impact direct (revenus, valeur ajoutée et effectifs de l’aéroport tous acteurs confondus)
- Impact indirect (prestations effectuées par les fournisseurs et prestataires directs)
- Impact induit (dépenses des employés de l’aéroport)
- Impact catalytique (dépenses des passagers non-résidents)
L’étude recensait 1.381 emplois directs dont 1.143 dans l’Oise (actuellement un peu plus de 1.500 emplois)Les 2.100 emplois complémentaires viennent des 3 autres composantes et sont générés en équivalent temps-plein par les activités de la chaîne de valeur.
Est-il prévu d’ouvrir de nouvelles pistes en complément des pistes actuelles (12 et 30) pour répondre à la croissance de l’activité de l’aéroport ?
Aucune nouvelle piste n’est prévue.
L’aéroport n’était-il pas suffisamment rentable avec moins de trafic ? Alors pourquoi vouloir développer l’activité pour atteindre plus de 8 millions de passagers ?
L’aéroport est rentable depuis quelques années, mais dans la mesure où il y a eu très peu d’investissements, de nouveaux investissements importants sont nécessaires pour mettre à niveau l’infrastructure, qui est largement saturée et vieillissante.
Pour pouvoir financer ces investissements, un niveau de trafic minimum est nécessaire. Le seuil de 45.000 mouvements commerciaux (+14% vs 2024) devrait permettre de générer les recettes aéronautiques et extra aéronautiques (navette, parking, commerces) suffisantes pour soutenir la dette et un retour à long terme pour les investisseurs (on rappelle que le financement est entièrement privé, sans subventions publiques et aux risques et périls du concessionnaire).
Le niveau de trafic actuel ne permet donc pas de réaliser le programme d’investissements.
Est-il prévu le développement sur l’aéroport de vols longs courriers ?
Ça n’est pas au cœur de la stratégie et difficile à développer à BVA.
Comment mener des études économiques et environnementales vraiment impartiales ?
Les études économiques sont faites par des sociétés de conseil qui engagent leur crédibilité et leur responsabilité professionnelle.
L’étude d’impact environnemental est contrôlée par une multitude d’administrations avec des interlocuteurs très sensibles aux aspects environnementaux. La phase de concertation sera animée par deux garants désignés par le Ministère.
3. Présentation des résultats de mesure du bruit et de qualité de l’air. (Réponses de M. Cochez)
Le Powerpoint suivant vous présente dans un premier temps les résultats de la campagne de mesure du bruit : Après une explication sur les différents indicateurs de bruit, une synthèse des résultats est présentée, suivie par quelques éléments de comparaison avec les stations fixes.
Dans un deuxième temps, le bilan de la qualité de l’air est proposé : Après une présentation de l’origine des différentes particules fines (PM en anglais) et des valeurs seuils en air ambiant par polluant règlementé en France, les résultats sont fournis avec en complément les relevés des températures journalières et les relevés du nombre de mouvements avions jour sur la même période. Ces résultats sont enfin comparés avec ceux des stations de mesure fixes.
Dans un troisième temps, il est expliqué qu’il n’existe aucune occurrence de dégazage sur la plateforme de Beauvais Tillé
Peut-on bénéficier d’une installation permanente sur la commune ?
Concernant l’implantation des stations fixes, la définition des sites date de 2009-2010. En effet les aéroports dépendant de l’autorité de surveillance (ACNUSA) se doivent de mettre en place un dispositif de surveillance du bruit et des trajectoires.
Le dimensionnement doit être représentatif mais n’est pas déterminé en tant que tel. Toutefois, le dispositif retenu doit être validé par l’autorité.
Les critères sont : positionner les stations de sorte qu’elles soient représentatives de la nuisance, donc sous traces radar (de préférence axiale et/ou sous plusieurs trajectoires). Nota: ce n’est pas le cas de la commune du Mont Saint Adrien.
Ensuite, il faut que les communes concernées acceptent de mettre à disposition une parcelle de terrain.
Pour Beauvais et compte tenu de la trajectographie et des coûts du dispositif, il a été retenu à l’époque :
3 Stations axiales sous trace : Plouy Saint Lucien très proche du seuil 12, Troissereux concernée par des départs et des arrivées et Laversines en seuil 30 concernée par des départs et des arrivées.
2 Stations latérales : une à Beauvais afin de vérifier les nuisances possibles sur la ville préfecture et Tillé commune où se trouve l’aéroport.
1 Station mobile pour des campagnes temporaires
4. Trajectoires (Réponses de M. Linke)
Peut-on revenir à la trajectoire de décollage fixée par l’ancien maire ?
La trajectoire de départ a été modifiée en 2012 à la suite d’une demande de la Commission Consultative de l’Environnement (CCE) de Beauvais pour réduire l’impact environnemental sur la commune de Troissereux. La nouvelle trajectoire empruntée depuis cette modification est plus éloignée de la commune du Mont Saint Adrien que celle de 2009. Un retour en arrière est possible, si la CCE en est d’accord, mais impactera davantage la commune du Mont Saint Adrien.
Pourquoi les couloirs semblent aussi larges et survolent les communes et non plus seulement les plaines ?
Une trajectoire est un ensemble des positions de l’avion dans les trois dimensions spatiales (longitude, latitude et altitude) avec pour chaque position une référence temporelle. La trajectoire volée est liée au(x):
- performance de l’avion ;
- conditions météorologiques ;
- précisions des outils en bord et au sol.
De ce fait, il y a une dispersion des vols suivant une même trajectoire.
En plus de cette dispersion, il est tout à fait possible pour le contrôle aérien de sortir un appareil de sa trajectoire. L’analyse menée par la DSNA conclut à 7,5% de non-suivis des procédures publiées sur ordre du contrôle aérien, principalement pour cause d’évitement de conflit entre deux avions. Les conflits s’expliquent notamment par des procédures de départ qui prennent en considération des contraintes environnementales. Des trajectoires de départ croisent l’axe des arrivées, ce qui génère des conflits potentiels avec des avions en phase finale d’approche.
Pourquoi ne demandez-vous pas que la trajectoire Ouest qui survolait les plaines entre le village et Savignies, soit à nouveau retenue comme trajectoire officielle ?
Cette trajectoire est toujours en service, mais les guidages imposés par le contrôle aérien pour des raisons de sécurité modifient la situation et de ce fait cette trajectoire peut être moins volée qu’auparavant.
Est-ce que le Conseil Municipal souhaite revenir à la situation antérieure avec des trajectoires passant entre Le Mont Saint Adrien et Savignies, sans, bien sûr, nuire à d’autres villages ?
(Même réponse que pour la question 1 : la nouvelle trajectoire mise en place en 2012 est plus favorable sur le plan environnemental à la commune du Mont Saint Adrien).
Quelles mesures seront prises pour redéfinir et imposer de nouvelles trajectoires de vol minimisant les nuisances pour les villages environnants ? Est-il prévu que ces trajectoires, une fois définies, soient impérativement respectées sous peine de sanctions financières pour les contrevenants ?
En plus des modifications décidées par les services de l’Etat, l’initiative en matière de modification de trajectoires peut aussi relever de la CCE de l’aéroport de Beauvais Tillé qui regroupe élus, riverains et professionnels de l’aéronautique sous la présidence de la préfecture. Un Groupe de Travail Trajectoires issu de cette CCE est en cours : il fait remonter les difficultés constatées sur le terrain et propose des modifications de trajectoires qui sont analysées par les services de l’Etat. Deux modifications de trajectoires ont été demandées par les élus et riverains dans le cadre de ce GT et votées ensuite en CCE en décembre 2024.
Le respect strict de ces trajectoires s’impose aux pilotes, sous le contrôle de l’Etat. Les pilotes qui s’affranchiraient de cette obligation s’exposeraient à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au retrait de leur licence de pilotage.
Quel va être l’impact de l’augmentation de 30 à 40% du trafic sur les couloirs de décollage ?
L’impact de la croissance du trafic est difficile à estimer. En effet, cela dépendra de la capacité des centres adjacents (Lille et Charles-de-Gaulle) à absorber le trafic de Beauvais-Tillé.
Premiers chiffres de survol de la commune du Mont Saint-Adrien en 2024 pour comparaison à 2023 ?
Vous trouverez ci-dessous la comparaison des survols entre 2023 et 2024 sur le territoire de la commune du Mont-Saint-Adrien en dessous du FL115 (3500 m d’altitude) :
Nombre de survols en dessous du FL115 | ||
Année | 2023 | 2024 |
Janvier | 615 | 573 |
Février | 599 | 606 |
mars | 712 | 669 |
Avril | 650 | 827 |
Mai | 732 | 885 |
Juin | 814 | 1082 |
Juillet | 1069 | 930 |
Août | 892 | 1005 |
Septembre | 785 | 877 |
Octobre | 1067 | 597 |
Novembre | 809 | 535 |
Decembre | 767 | 660 |

5. Economie et immobilier/ circulation et stationnement (Réponses de M. Trubert)
Le Syndicat Mixte de l’Aéroport de Beauvais-Tillé est l’établissement public qui réunit les collectivités propriétaires de l’aéroport (Région Hauts-de-France, Département de l’Oise et Communauté d’Agglomération du Beauvaisis). Le SMABT a confié à la Société concessionnaire Bellova la gestion et l’exploitation de l’aéroport, en particulier les activités situées dans l’emprise foncière aéroportuaire.
Cependant, les volets accès, circulation et impacts extérieurs à l’emprise aéroportuaire sont traités par les collectivités du SMABT en lien étroit avec Bellova. En préambule, il semble utile de rappeler que le contrat Bellova (01/10/ 2024 – 30/09/2054) commence sur une base d’activité de 39 000 mouvements et 6,6 millions de passagers.
Son programme de travaux et d’investissements doit permettre une mise aux normes et une modernisation des infrastructures afin d’atteindre les meilleurs ratios de qualité de service et de performance énergétique pour un niveau de trafic à environ 45 000 mouvements, niveau au-delà duquel tout dépassement suppose un accord préalable des collectivités propriétaires du SMABT.
Les dessertes routières et ferroviaire de l’aéroport vont-elles être adaptées à l’augmentation de trafic ?
Ainsi, les engagements contractuels de Bellova prévoient d’augmenter le taux d’utilisation des transports collectifs pour accéder à l’aéroport. Ce taux, parmi les meilleurs en France, est proche de 50%. Ce report modal s’appuie sur une multi-desserte des gares routières du Grand Paris (Paris Porte Maillot, Saint-Denis, La Villette) et l’ajout de nouvelles liaisons vers Rouen, le Parc Astérix et Disneyland Paris. L’aéroport ne bénéficie pas de desserte ferroviaire mais la navette vers le centre-ville assure une vingtaine de liaisons quotidiennes vers la gare de Beauvais et la gare routière d’Amiens.

Le renforcement des offres de covoiturage et de mobilités douces (trottinettes, vélos) est également prévu par Bellova en partenariat avec les Directions de la Communauté d’Agglomération.
Depuis plusieurs années, les collectivités mènent des études et des comptages pour dimensionner les accès routiers à l’aéroport dans le cadre plus global de la desserte du nord de l’Agglomération du Beauvaisis et de la future zone d’activités de Novaparc. Cette démarche se traduit par l’inscription de l’accès à l’aéroport dans le SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de de Développement Durable et d’Egalité des Territoires).
Par ailleurs, le Département et l’Agglomération du Beauvaisis ont obtenu l’inscription des accès routiers de l’aéroport au sein du Contrat de Plan Etat-Région avec un co-financement des études de faisabilité selon différents scénarios établis en partenariat avec la Direction des Mobilités du Département.
Quelles actions sont envisagées pour limiter les nuisances indirectes telles que le stationnement abusif et le trafic routier surchargé dans l’agglomération, en tenant compte des infrastructures routières actuelles, jugées insuffisantes pour accompagner le développement prévu de l’aéroport ?
D’une façon générale, un accès dimensionnant est prévu par le nord de Tillé en lien avec les infrastructures de stationnement actuelles et futures exploitées par Bellova. La société concessionnaire a prévu une réorganisation spatiale des parkings afin de les éloigner du bourg de Tillé et de favoriser l’accès à la nouvelle gare routière pour les arrivées des passagers.
Cette réorganisation s’accompagne de la création de 2500 places sur des surfaces équipées d’ombrières photovoltaïques et d’installations de recharge pour les véhicules électriques. D’autre part, le flux des véhicules individuels sera réorienté par le nord de Tillé par un système de contournement. La « route de l’aéroport » RD 203 sera réservée aux véhicules autorisés. Les passagers rejoindront les parkings par la RD 1001. Cet accès privilégié par le nord limitera la circulation des véhicules dans le village de Tillé. Le cheminement routier sera complètement revu afin de préserver la tranquillité des habitants.

Vous avez inscrit dans le règlement du prochain PLUI l’interdiction des parcs de stationnement destinés aux usagers de l’aéroport dans toutes les communes de l’agglo. Si cette mesure est bien appliquée, comment allez-vous limiter les stationnements sauvages ou « abusifs » de véhicules de voyageurs de l’aéroport Paris-Beauvais, sachant que le nombre de voyageurs est appelé à augmenter de 40% ?
Effectivement, le futur PLUi interdit bien dans les 53 communes de l’agglomération la création de parcs de stationnement qui seraient destinés à la clientèle de l’aéroport. Cette disposition interdira la création de nouveaux parkings privés qui ne pourront plus recevoir d’autorisation. De même, ceux qui se sont créés sans autorisation devront fermer. Il ne sera pas possible de régulariser les situations existantes.
Pour ceux qui seraient tentés de créer leur parking illégalement, ils s’exposent à des poursuites pénales, le non-respect du PLUihm étant constitutif d’un délit relevant du tribunal correctionnel. L’ensemble des services de l’Etat – gendarmerie, préfecture, parquet – sont désormais bien mobilisés sur ce sujet et mènent régulièrement des campagnes de contrôle sur les sites qui leur sont signalés. Les peines qu’encourent les exploitants de ces parkings illégaux sont sévères. Bien sûr c’est un combat compliqué et de longue haleine, mais in fine, c’est le droit qui finira par s’imposer et l’ensemble des parkings illégaux seront démantelés. Le stationnement a vocation à se faire sur le site même de l’aéroport, et les moyens sont mis pour cela.
Quels effets la croissance de l’aéroport pourrait-elle avoir sur les prix de l’immobilier dans la commune ? Les données disponibles datant de 2013 pourraient-elles être actualisées ?
Il est prévu de réactualiser cette étude d’impact dès 2025. Une consultation de plusieurs bureaux d’études est en cours avec comme finalité la production de rapports détaillés et des cartographies statiques et dynamiques autour de l’aéroport de Beauvais.
De nombreux projets immobiliers voient le jour tout autour de l’aéroport ; la mesure des permis de construire accordés et le rythme des transactions immobilières dans les communes limitrophes seront croisés avec les bases de données des professionnels de l’immobilier, des notaires et des services fiscaux.
L’objectif est de construire un observatoire pérenne de la même façon que le SMABT suit et mesure les retombées économiques et sociales de l’aéroport. C’est ainsi que nous pouvons recenser la création de 500 emplois directs ces dernières années occupés pour plus de la moitié par des habitants du Beauvaisis. En plus du volet immobilier, nous le compléterons par une synthèse des actions de soutien menées en faveur des associations, des porteurs de projets et des communes du Beauvaisis.
Chères Montoises et Chers Montois, votre équipe municipale souhaite par cette communication vous avoir apporté des éléments de réflexion utiles. Nous restons à votre disposition pour tout complément informatif.